Et des gros bisous !

Il fallait si attendre, le manque de nouveautés ne marque pas une panne de lecture mais tout simplement un manque d’envie de bloguer.

Merci à tous ceux qui sont passés par là, et je recommencerais à écrire ici un jour sans doute, mais pour le moment non.

Alors, à plus tard !

 

D.

Gatsby le magnifique – Francis Scott Fitzgerald

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Nous sommes au lendemain de la Grande Guerre, le mal du siècle envahit les âmes. C’est l’époque de la Prohibition et des fortunes rapides. En 1922, Jay Gatz, désormais Gatsby, se retrouve fabuleusement riche.
Mille légendes courent sur son compte, qui n’empêchent pas les gens chic –et moins chic – de venir en troupe boire ses cocktails et danser sur ses pelouses.
Gatsby le Magnifique joue la carte des folles dépenses pour éblouir Daisy, mariée à Tom Buchanan, un héritier millionnaire.
Le jour où l’espoir de conquérir sa bien-aimée s’évanouit, la fête prend fin brutalement…

***

Pour ceux qui ne le savent pas encore, j’ai une sorte de fascination absolue envers cet auteur. Juste un poil. Mais un grand poil.

J’en ai beaucoup lu à une période, puis je me suis diversifiée, parce que même si on aime, on finit par voir les rouages de l’écriture et c’est à ce moment qu’il est temps d’aller goûter l’herbe des nombreux voisins pour venir de nouveau s’y prélasser après.

Deuxième lecture de Gatsby. J’ai lu pour la première fois Gatsby après avoir lu Tendre est la nuit, et je suis restée un peu sur ma faim à l’époque. Je n’avais pas su trouver cette sensibilité que l’on ressent dans  les écrits de Fitzgerald, notamment l’aspect autobiographique. Pour la deuxième ce fût l’inverse.

Gatsby le magnifique peint  le portrait de cet homme qui fait tout son possible pour obtenir une place dans la société et ce dans l’unique but de retrouver la femme qu’il a toujours aimé, aka Daisyquiparaîttoutemignonneaupremierabordmaisquiestagaçanteàlafinquandmême.  Fitzgerald parvient une fois de plus à décrire, avec une simple histoire, les rêves et les faiblesses de cette génération d’après-guerre.

Tout comme Nick, voisin de Gatsby et narrateur,  nous sommes spectateurs de l’action.  Le récit nous semble lointain et pourtant les émotions qui y sont citées sont intenses. C’est sans doute ici que réside la force du livre :  permettre de toucher du doigt un monde de richesses, de fête et de détresse, sans jamais y accéder vraiment.

Et pour finir, quelques mots de Francis Scott F. au sujet de son livre :

« Je crois que ce roman est honnête – j’entends par là qu’il s’interdit toute virtuosité destinée à impressionner, et, pour aller plus loin dans la fatuité, qu’il a constamment gardé l’émotion en sourdine, pour éviter que les larmes ne coulent en trop grande abondance sur le gigantesque visage de carton-pâte qui observe ce qui se passe au-dessus de la tête des personnages. »

Extrait de la préface au livre, rédigée en 1934.

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Gatsby le magnifique – Francis Scott Fitzgerald
Publié en 1925
Grasset. 200 p.
Traduit de l’américain par Jacques Tournier

Anna Karénine – Léon Tolstoï

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«Chaque fois que Vronski lui adressait la parole, un éclair passait dans les yeux d’Anna, un sourire entrouvrait ses lèvres ; et, si désireuse qu’elle parût de la refouler, son allégresse éclatait en signes manifestes. « Et lui ? » pensa Kitty. Elle le regarda et fut épouvantée, car le visage de Vronski reflétait comme un miroir l’exaltation qu’elle venait de lire sur celui d’Anna.»

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J’ai voulu lire Anna Karénine avant d’aller voir le film de Joe Wright. Grand bien m’en pris, on m’a dit que le film était une bouse et en contrepartie j’ai découvert un livre que j’ai énormément apprécié.

L’écriture de Tolstoï agit comme un charme. Sa justesse de description des personnalités est frappante. Tolstoï se pose en observateur et non en juge, il décrit avec précision les pensées et motivation de ses personnages, leurs forces ainsi que leurs faiblesses.

Une vraie lecture romanesque entrecoupée de réflexion sur la société russe de l’époque et sur les croyances des hommes en général. Anna Karénine mêle amour, honneur, famille, espérance, drame.

Si vous n’avez jamais lu ce livre, que vous êtes rempli de préjugés à son égard ou tout simplement que vous chercher un roman mené brillamment par une main de maître, il vous faut lire Anna Karénine.

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Anna Karénine – Léon Tolstoï
Folio classique
858 p.
Traduit du russe par Henri Mongault

14 – Jean Echenoz

poster_237569Cinq hommes sont partis à la guerre, une femme attend le retour de deux d’entre eux. Reste à savoir s’ils vont revenir. Quand. Et dans quel état.

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Voilà un moment que j’ai lu ce roman et je n’ai pas ressenti l’envie d’en parler ici. D’une je ne trouvais pas de chose assez intéressante à dire qui puisse rajouter aux divers critiques déjà écrites. De deux, j’avais peur de devoir dire que je n’ai pas trop aimé, et le dire c’est le rendre réel et ça me chagrine : 14 ne m’a pas vraiment plu.

Echenoz décrit  la guerre de manière  minimaliste et pertinente puisqu’il se concentre sur le destin de peu de personnage. Par destin, il ne faut pas entendre « grande aventure où l’on rencontre angélique marquise des anges » mais tout simplement bout de vie. Comme beaucoup d’hommes entre 14 et 18, les hommes de 14 sont envoyés au front, et y survivent tant bien que mal.

Le lecteur suit en parallèle la vie d’une femme, restée au village.

J’oscille entre le « c’est intéressant comme façon de raconter » et « ça ne m’a pas intéressé » et j’ai bien du mal à faire un vrai billet construit. Compliqué.

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14 – Jean Echenoz
Publié aux Editions de Minuit, 2012
123 p.

Shining – Stephen King

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« Danny ? Viens ici petit voyou ! Viens recevoir ta raclée, comme un homme ! »

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Suite à ma lecture de Simetierre en 2011, j’ai voulu connaître un peu mieux l’oeuvre de King. Pleine de préjugés à l’égard de cet auteur avant même d’avoir ouvert un seul de ces livres, Simetierre m’a surprise et plu. Donc Stephen King, je ne cracherai plus jamais sur toi, et j’empêcherai les autres d’en faire autant sans en avoir jamais lu.

Certes, Sephen King ne fait pas parti de ceux que l’on a tendance à estampiller  Grande Littérature, mais  King est  maître de son récit. Avant de lancer son histoire, King nous fait découvrir ses personnages, leurs passés, leurs psychologies et … leurs craintes. Puis il nous propose un joli renouveau pour tous : très bel hôtel, très isolé, et c’est parti pour de jolies journées bucoliques d’automne, où père,femme et enfant vivent dans une osmose des plus complètes.

Et puis, il se met à neiger. Et là, t’es bien content d’être chez toi et non pas à l’Overlook.

La tension monte insidieusement, le huis-clos devient de plus en plus oppressant. Histoire violente d’un père qui en vient à vouloir supprimer sa famille, d’un homme si honteux de sa propre vie qu’il serait capable du pire uniquement pour obtenir l’appréciation et le respect d’autrui.

Possession, surnaturel et démence vous accompagneront durant votre temps de lecture. A déconseiller si vous avez un ami qui s’appelle Daniel, vous deviendriez bien trop lourd par la suite dans les soirées.

Dannnyyy ?

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Shining – Stephen King
Publié en 1977. Lu en Livre de Poche, 2011
574 p.